Qu’est-ce que le harcèlement ?
Il s’agit d’un acte répété effectué de manière volontaire dans le but de faire du mal à une personne.
Qui sont les harceleurs ?
Le harcèlement réunit trois groupes de personnes :
- les harceleurs (également appelés agresseurs)
- les témoins
- la victime
Quelles sont les situations de harcèlement ?
Le harcèlement a pour objectif de blesser moralement une personne visée. Pour cela, l’agresseur peut prononcer des insultes, des moqueries, des menaces ou encore faire du chantage. Il peut aussi exclure la personne visée, la racketter, la manipuler, propager de fausses informations. Le harcèlement est parfois plus visible et prend la forme de coups, de gifles, de bousculades…
Où cela se passe-t-il ?
À l’école, dans les clubs de sport, au centre de loisirs, au travail, sur Internet et les réseaux sociaux.
Pourquoi ?
Il n’y a pas de raison mais une différence perçue peut être le départ d’un harcèlement. Certains vont se moquer de l’apparence physique, d’un nom, d’un handicap…
Ouille, ça fait mal !…
Le harcèlement prend de très nombreuses formes et provoque plus de conséquences qu’on ne l’imagine. Il peut avoir des répercussions très graves sur la vie des victimes :
- psychologiques : mal-être, perte de confiance en soi, stress, tristesse, dépression…
- physiques : problèmes de sommeil ou d’alimentation, maux de tête, maux de ventre…
- scolaires : absentéisme, baisse des résultats scolaires, problème de concentration, peur d’aller à l’école…
Le harcèlement a des conséquences pour le harceleur :
- mise en danger et prise de risque
- problèmes relationnels et difficultés à se faire des amis.
Les élèves témoins sont aussi victimes des conséquences du harcèlement
- culpabilité
- stress, inquiétude, tristesse…
Les élèves témoins sont aussi victimes des conséquences du harcèlement
Le harcèlement est puni par la loi
Les peines peuvent être très sévères et aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende (article 222-33-2-2 du code Pénal).
Le cyberharcèlement c’est quoi ?
Il s’agit d’un harcèlement réalisé par le biais d’un moyen de communication électronique comme le téléphone portable ou Internet. Le harceleur utilise les mails, les réseaux sociaux, les forums… pour atteindre sa victime.
Au niveau de la loi, les peines sont plus lourdes en cas de cyberharcèlement. Pourquoi ?
Car à la différence du harcèlement scolaire qui prend fin une fois sorti de l’école, le cyber-harcèlement est sans limite. Tant que l’on est connecté on peut être harcelé. Ce qui est publié ne disparaît pas. Le contenu peut ressortir parfois des années plus tard !
Avec le téléphone portable…
Appels, sms, mails, photos volées désavantageuses, le harceleur utilise très souvent son smartphone pour toucher sa victime mais aussi pour diffuser ses moqueries et insultes sur internet via les réseaux sociaux.
Avec les messageries instantanées, les chats, les jeux-vidéo en ligne le harceleur peut :
- envoyer des messages et des contenus méchants ou insultants ;
- utiliser les codes d’accès (mots de passe…) d’un camarade pour pirater son compte et envoyer en son nom des messages inappropriés.
Sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram, Snapchat…)
Le harceleur utilise souvent cet outil pour :
- publier des commentaires désagréables sur un camarade, faire courir des rumeurs, se moquer de lui…
- créer un groupe humiliant au nom d’un camarade ou créer un faux profil en son nom pour se moquer de lui.
- pirater le compte d’un camarade (en utilisant ses codes) et envoyer des messages inappropriés en son nom.
Vie privée : que dit la loi ?
La loi dit que chacun a droit au respect de sa vie privée (Art. 9 du code Civil). La vie privée c’est ce qui ne regarde que soi : son image, sa santé, sa religion, sa situation familiale, ses opinions politiques…
Chacun a le droit d’exiger que sa vie privée soit préservée préservée !
Concernant un mineur (moins de 18 ans), ce sont les parents qui autorisent ou non la diffusion des informations concernant la vie privée de l’enfant. C’est notamment le cas avec le droit à l’image (lorsque les parents autorisent ou non le fait que leur enfant soit pris en photo).
Il y a atteinte à la vie privée :
- en cas d’enregistrement des paroles ou la prise de photo d’un camarade sans l’accord de ses parents.
- en cas de diffusion par le biais du téléphone portable ou internet de l’enregistrement des paroles ou de la photo d’un camarade sans l’accord de ses parents.
L’atteinte à la vie privée est punie d’une peine maximale d’un an de prison et de 45 000 € d’amende.
J’ai 10 ans. La loi peut-elle me punir si je me livre au cyberharcèlement ?
Ce n’est pas parce qu’on est mineur et que les faits se commettent sur Internet ou avec un téléphone que l’on n’encourt pas de sanctions devant un juge des Enfants.
Si le Code pénal ne fixe pas de seuil d’âge pour être sanctionné devant un juge des enfants ou un tribunal pour enfants, une réforme de la loi prévoit de fixer bientôt un seuil d’âge à 13 ans.
Les sanctions seront en revanche adaptées à l’âge de l’enfant. Un mineur dès 10 ans peut être condamné à :
- une sanction ou une mesure éducative ;
- un rappel à la loi ou un avertissement ;
- une interdiction de rentrer en contact avec la victime ;
- une mesure visant à réparer ses actes ;
- l’exécution d’un travail scolaire ou, un stage de formation civique ;
- un suivi par un éducateur ;
- un placement dans un foyer ou une famille d’accueil.
En cas de difficulté à qui m’adresser ?
À une personne de ton entourage en qui tu as confiance :
- un membre de ta famille
- un(e) ami(e)
- un adulte de ton école (un enseignant, un membre du CLAE)
Le harcèlement scolaire en chiffres
1 enfant sur 10 est victime de harcèlement :
- 12% en primaire
- 10% au collège
- 4% au lycée.
1 enfant sur 16 est victime de harcèlement dit sévère
20% d’enfants sont victimes de cyber-harcèlement
8% à 12% c’est, selon l’Unesco, l’augmentation du nombre d’enfants âgés de 9 à 16 ans ayant été exposés au cyber-harcèlement entre 2010 et 2014.
3 les filles sont 3 fois plus victimes de cyber-harcèlement que les garçons.
3 à 4 enfants victimes de cyber-harcèlement se suicident chaque année en France.
Quels numéros appeler ?
- L’Enfant Bleu – Enfance Maltraitée Toulouse : 05.61.53.21.10
- Non au harcèlement : 3020, du lundi au vendredi de 9h à 18h.
- Net écoute : 3018 (ils peuvent t’aider au retrait d’images ou de propos blessants, voire de comptes le cas échéant, grâce aux contacts directs et privilégiés dont l’association e-Enfance bénéficie avec les opérateurs des réseaux sociaux.)
- Allo enfance en danger : le 119 est un numéro gratuit, anonyme et ouvert tous les jours 24h/24.
- Sur internet : «non au harcèlement»