Comment aider un enfant maltraité ?
Un enfant maltraité ne parle pas, parlez pour lui. La peur de se tromper empêche souvent un signalement, il vaut pourtant mieux se tromper que de laisser un enfant vivre un enfer.
Il est fréquent que des personnes renoncent à faire un signalement par peur de se tromper. Sachez avant tout que, s’il s’agit d’un enfant mineur, vous ne pourrez être poursuivi pour dénonciation calomnieuse, sauf s’il est prouvé une volonté manifeste de diffamation à l’encontre du présumé auteur.
N’oubliez pas de plus qu’il vaut mieux se tromper que de laisser un enfant vivre un enfer.
Lors d’un signalement vous serez en relation avec des professionnels de la protection de l’enfant avec qui vous pourrez échanger sur vos craintes et qui vous conseilleront.
Enfin, sachez que tout citoyen peut faire part de la situation de danger ou de risque de danger d’un enfant à la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes (CRIP) du département où réside l’enfant. Il s’agit du service chargé de la protection de l’enfance au sein du Conseil Départemental.
Quels numéros appeler ?
L’Enfant Bleu – Enfance Maltraitée Toulouse : 05 61 53 21 10
Des adultes sont à l’écoute et apportent leur aide gratuitement.
Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h.
Allo enfance en danger : le 119. Ce numéro d’urgence est gratuit quel que soit le téléphone d’où vient l’appel. Son numéro n’apparaitra pas, même sur les factures. Ouvert tous les jours 24h/24.
Les signes de la maltraitance
Selon l’Observatoire National de l’Action Sociale Décentralisée (O.D.A.S.) un enfant maltraité est un « enfant victime de violences physiques, cruauté mentale, agressions sexuelles, négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique ».
La maltraitance touche tous les milieux sociaux, quelle que soit la situation familiale.
Si les violences physiques et agressions sexuelles sont les plus connues, les violences psychologiques, sont également très répandues mais plus difficiles à repérer.
Différents signes peuvent alerter par rapport à un enfant ou un adolescent. De manière générale, il faut être vigilant à leur fréquence et durée dans le temps. Ceux –ci sont également plus évocateurs lorsqu’ils s’associent entre eux et ne trouvent pas d’explications rationnelles.
Symptômes physiques et psychosomatiques
Hématomes, griffures, brûlures, morsures, fractures – maux de ventre, vomissements – fatigue – maux de tête – éruptions cutanées – plaies, lésions, des changements comportementaux et émotionnels peuvent questionner par rapport à l’âge chronologique ou développemental. Ils peuvent également contraster avec le comportement antérieur et survenir de manière « soudaine ».
Comportementaux
Trouble du sommeil (ex : difficulté d’endormissement, cauchemars, réveil nocturne, énurésie) – trouble de l’alimentation (ex : refus de manger, perte d’appétit, boulimie) – difficultés scolaires (ex : problème de concentration, absentéisme, baisse des notes) – retard dans apprentissages (ex : langage, propreté).
Emotionnels
Tristesse, pleurs plus fréquents, peurs inexpliquées – colère, agressivité, opposition marquée – isolement, repli sur soi, détachement, évitement – diminution des activité, refus de jouer – faible estime de soi – recherche d’attention, d’affection – comportement « sage », « adapté », « passif » – mise en danger (ex : fugues, conduites à risques) – hyper vigilance (ex : dans l’observation, inquiétude), hyper maturation (ex : très autonome).
Interactions adulte-enfant
Indifférence, négativité, hostilité voire rejet de l’adulte envers l’enfant – attentes et méthodes pédagogiques inadaptées (ex : discipline physique sévère) – exposition à des expériences effrayante ou traumatisantes (ex : violences conjugales) – ne subvient aux besoins : alimentation, hygiène, abri, vêtements, éducation – ne lui apporte pas de soins médicaux appropriés – l’enfant grandit dans un environnement dangereux, sans surveillance – adulte ayant une proximité corporelle inadaptée, parent intrusif – utilisation de l’enfant pour accomplissement des besoins de l’adulte.